1. Église Notre-Dame-des-Victoires,
Place Royale à Québec : KEBEKA LIBERATA
Sur une plaque de bronze, devant la porte du sanctuaire Notre-Dame-des-Victoires, Place Royale, dans la vieille Capitale, il est écrit : «Cette église érigée sous le vocable de l’Enfant-Jésus en 1688, sur l’emplacement du vieux magasin du Roy, prit le nom de Notre-Dame de la Victoire en 1690 et de Notre-Dame-des-Victoires en 1711.»
DEUS PROVIDEBAT KEBEKA LIBERATA Inscription au-dessus de l'autel de l'église Notre-Dame-des-Victoires, Place Royale, Vieille Capitale, 1688 |
2. Nos ancêtres de la Bretagne
Bien qu’elle puisse paraître une entorse au code linguistique, la transformation de la graphie «Québec» en «Kébèk» peut se justifier par le fait que la lettre «Q» n’existe pas dans l’alphabet de nos ancêtres les Bretons, qui furent parmi les premiers Français à venir s’établir au Kébèk. On sait que la Bretagne a perdu son indépendance en 1532. Par imposition politique, la graphie du nom de la ville Quimper a été transformée en Kemper. Celle de Concarneau est devenue Konkerne. C’est lorsque François 1er perdit son royaume aux mains des Anglais que la lettre «K» fut remplacée par la lettre «Q». Le maître conquérant prend toujours la langue de ceux qu’il conquiert. Selon le dicton : «Qui possède la langue possède le peuple.»
3. L’origine amérindienne.
Depuis le début de notre histoire la majorité des auteurs se sont prononcés en faveur de l’origine amérindienne de l’appellation «Kébèk». Selon Serge Bouchard : «Il est probable que les anciens Innus, que les anciens Malécites, qui fréquentaient le site en 1600, qui le nommaient depuis toujours, disaient Kebek, là où est le détroit. Québec veut bel et bien dire «détroit». Kipau en Innu moderne, Képeh en Innu ancien. Le K est un locatif signifiant : là où ça rétrécit. Des K en algonquien, vous en retrouvez dans beaucoup de noms de lieux : Paspébiak, Mackinak, Shediak et la liste est infinie. Kepeh devient normalement Kebek, pour le mot «détroit». Choisir le C pour remplacer le K est une convention arbitraire. Le phonème primaire réfère au son K. Et que le P soit devenu B en français d'usage, il n'y a là qu'une dérive phonétique normale. »
4. Les missionnaires
Pour les PP. L.-S. Malo et J.-M. Bélanger, le mot Kibek ou Kebek est d'origine micmaque et veut dire «rétrécissement des eaux».Pour sa part, le père Jean-Marie Bellanger, un missionnaire qui a très bien connu la langue des Micmacs, affirme également que ceux-ci utilisent le mot Kebek pour désigner un petit détroit ou resserrement d'une rivière entre deux pointes de terre.
5. Graphie ancienne
KEBEK (Carte de Francesco Giuseppe Bressani Novae Franciae Accurate Delineatio, 1657)
KEBEK (Carte générale de Canada. Lahontan, 1706)
KÉBEK (Recueil, J.-M. Bélanger, 1865)
Pour moi, la graphie du mot représentant le pays «Kébèk» signifie «victoire», avec ou sans Notre-Dame. Dès le début des années 1970, le poète Paul Chamberland et moi avons adopté cette graphie qui rend le nom du pays Kébèk lisible à l’endroit comme à l’envers tel un parfait palindrome. Il m’a toujours semblé qu’il serait logique et pertinent qu’une province devenant un pays souverain s’approprie l’essence de son identité : son nom. Vive le pays libre KÉBÈK.
Raôul Duguay
J'adopte ! ... Vive le Kébèk LIBRE !!
RépondreSupprimerMon Cher Raoul, merci pour ces belles paroles, c'est à notre tour de nous laisser parler d'Amour. Savoir d'où nous venons aide à savoir où nous allons.
RépondreSupprimerJe trouve ce projet formidable. Personnnellement je crois qu'un peut d'histoire et de fièté de notre identité est primordiale. Vive le Kébèk libre et souvrain.
RépondreSupprimerMilles Merci et Félicitations
Marie-Joséee Genesse