La poésie de Raôul Duguay dénigrée par des incultes à gages


Tribune libre de Vigile
jeudi 16 juin 2011      100 visites      4 messages


L’auteur de la célèbre Bite à Tibi a écrit un poème. (voir Caroline Moreno et Henri Marineau)
Evidemment, la Société St-Jean-Baptiste, en le qualifiant d’hymne national possible ouvrait la porte aux sarcasmes de Patrick Lagacé et d’Alain Dubuc, grands critiques littéraires de La Presse.
Ce poème intitulé O Kébèk ne deviendra jamais l’hymne national du Québec devenu pays. Pour toutes sortes de raisons dont celle qui consiste à dire que Gens du pays de Gilles Vigneault peut très bien remplir cette fonction. Là-dessus je suis d’accord avec Lagacé et Dubuc.
Donc, Raôul Duguay a écrit un beau poème. Prenons-le comme tel et apprécions-le. Raôul Duguay, il vaut la peine de le rappeler aux ignorants porteurs de l’idéologie rapetissante de La Presse, ce n’est pas n’importe qui. C’est un grand poète québécois, un original libérateur qui a une voix extraordinaire, un créateur qui a écrit et chanté ce qu’on appelle une oeuvre. Il fait partie intégrante de la culture québécoise. Il est parmi les plus grands. Avec l’Infonie, il est inoubliable. (Voir sur You Tube)
Prendre un bout de texte et essayer de le ridiculiser comme le fait Patrick Lagacé (14 juin), c’est médiocre, c’est petit, c’est mesquin. Et c’est facile. Imaginez-vous, dans un de ses commentaires (il en a écrit 15 numérotés tous négatifs, il faut le faire) il informe la SSJB que le Québec n’est pas un pays. Et, on le sait, la grosse salope de Presse et son rédacteur à gages Lagacé fait tout pour que le Québec reste une province.
Les persiflages de Patrick Lagacé, ce n’était pas suffisant. Il fallait que le grand penseur de l’économie Alain Dubuc (15 juin) s’en mêle pour tenter d’élever le débat.
"Ce qui est plus agaçant, écrit-il, c’est que le chant, avec des vers comme « Créons le beau pays/Le pays qu’il nous faut », est un hymne souverainiste qui décrit le Québec comme un pays indépendant. Cela ne reflète évidemment pas la réalité, puisque le Québec fait toujours partie du Canada, et rien n’indique qu’il en sera autrement. Et cela ne reflète pas non plus un consensus ou une volonté populaire : 40-60, ça vous dit quelque chose, les amis ?" (fin de la citation)
Le 40% dont Dubuc parle, c’est la moitié des Québécois français. Avons-nous le droit de parole et le droit d’exister ?
Mais le meilleur est à venir :
"Mais cela reflète sûrement les pratiques de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal, un organisme souverainiste militant, qui profite invariablement de son statut d’organisateur de la Fête nationale pour imposer sa vision. Ce qui me fait écrire, année après année, qu’il est absolument anormal que le gouvernement du Québec, avec des fonds publics, confie les responsabilités de cette fête à la SSJB." (fin de la citation)
" les subventions à la SSJB". Ce n’est pas la première fois que les statuquoïstes disent cela. Mais messieurs les dénigreurs, si le poème de Raôul Duguay est si mauvais et quétaine, pourquoi vous dérange-t-il tant ? N’est-ce pas ce que qualifiez comme "un hymne souverainiste qui décrit le Québec comme un pays indépendant" qui vous le rend insupportable !
Vos deux interventions dénigrantes n’ont donc aucune valeur. C’est ce qu’on appelle de la critique idéologique. Vous êtes de bons serviteurs de Paul D esmarais. J’espère que le Seigneur de Sagard va vous inviter à son domaine de Charlevoix cet été. Vous le méritez bien. Apportez vos bâtons de golf et votre ligne à pêche. Ne dérangez surtout pas Lucien Bouchard en train de lire A la recherche du temps perdu. Et cessez de vous prononcer sur une chose qui vous échappe : la poésie de Raôul Duguay. Comme écrivait La Fontaine : "Ne forcez point votre talent, vous ne feriez rien avec grâce." Vous en avez fait la preuve.
Parlant de poésie, son poème m’a rappelé une chanson de 1977 dont on retrouve le texte dans une publication des Editions du Québécois (2010) : Raôul Duguay, Kébèc, Miroirs et mémoires, Ecrits politiques 1965-2010. J’ai le disque en vinyle. C’est évidemment plus beau avec la musique et la voix du poète. En voici des extraits où on note la même inspiration que pour O Kébèc.
Notre pays
Notre pays qu’on voit d’en haut 
Du haut des airs où tout est clair 
C’est un grand bateau de terre et de misère 
Amarré à l’Amérique sur le bord de l’Atlantide
Notre bateau qu’on voit dans l’air 
Dans un oiseau aux ailes en fer 
C’est un beau saumon de mer 
Qui veut remonter 
La rivière où il est né 
Pour frayer la liberté
(…) 
Notre pays c’est un bouleau 
Un beau canot qui va sur l’eau 
Il coule en forêt vierge voir les orignaux 
Les perce-neige du printemps 
Le chant du vent dans les feuilles
Ce "beau saumon de mer" qu’on voit des airs, c’est magnifique. Ce l’était en 1977 et ce l’est encore aujourd’hui en cette veille de la St-Jean 2011.
Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 16 juin 2011


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